Oser exister

Il y a tant de livres qui surgissent sur les étalages des librairies chaque mois (on parle de 11 000 ? ! ?). Alors pourquoi un libraire ferait-il une place sur ses rayons à un premier roman écrit par un auteur inconnu ?

Sauf que pour exister, un livre doit être présent en librairie. Avant de l’adopter, il faut être attiré par la couverture, plonger dans le résumé de la 4ème de couv’, feuilleter quelques pages. Sauf pour les auteurs dont nous sommes des inconditionnels, c’est un rituel indissociable d’une première rencontre avec un livre.

Depuis quelques semaines, j’avais comme un creux dans mon ventre, un vide à combler. J’aurais tellement voulu voir Sans traces apparentes sur les rayons d’une librairie, entouré d’autres livres, feuilleté par des mains curieuses…

Il y a quelques semaines, j’ai pris mon livre sous le bras et je suis partie sillonner les routes des Landes. J’ai commencé mon périple  au PRESSE LIVRE à CapBreton. Une belle librairie-maison de la presse le long de la plage. Je suis entrée.

Au centre du magasin, un rayon avec des livres et des romans régionaux. Plus de prétextes pour ressortir en m’excusant d’avoir osé entrer. J’ai choisi quelques cartes postales, sésame pour m’approcher de la caisse et oser engager la conversation. Je crois que j’ai balbutié : « …auteur…roman… Landes…dépôt livres ? »

« – Mais oui avec plaisir. Ici on aime les auteurs locaux. Et vous seriez d’accord pour une dédicace ? »

J’ai poursuivi ma tournée sur la côte landaise : Vieux Boucau, Soustons, Léon, Vielle-St-Girons, Lit-et-Mixe, Mimizan, Parentis en Born…

Comme le héros de Laurent Gounelle dans « L’homme qui voulait être heureux », je m’attendais à recevoir refus sur refus. Presque partout, j’ai reçu un accueil chaleureux. Et je repartais, laissant derrière moi une petite pile de livres à la couverture bleu argent.

Aujourd’hui, le livre existe dans les librairies des Landes, j’ai commencé ma première dédicace à Soustons, tout près de Magescq et de Messanges, sur les traces de Charlie.

Et en point d’orgues de cette belle aventure, un article magnifique écrit par Isabelle Chambon sur Sans traces apparentes paru lundi dans l’édition landaise de Sud-Ouest.

20160516SOSoustons