De Goethe à Dany Laferrière
Ce week-end, j’ai déambulé dans les rues de Francfort, passage devant un bout du mur de Berlin, peint par un artiste français Thierry Noir, visite de la maison natale de Goethe…
Pourquoi les auteurs visitent-ils les maisons des écrivains, les sportifs les stades, les danseurs les opéras… Une hypothèse, pour s’imprégner d’un petit morceau de l’atmosphère créative qui a bouillonné dans ces lieux ?
En tous cas, c’est une réussite pour la maison natale de Goethe. La pompe à eau d’origine dans la cuisine, les miroirs dorés, l’horloge astronomique – une merveille, les tasses à chocolat avec leur couvercle pour empêcher la peau de se former, la table ronde où a été recopié au propre Götz in Berlichlingen, et pépite, la chambre où le jeune Goethe a écrit ses premiers textes.
J’ai été happée par l’atmosphère inspirante et si vous passez par Francfort, je vous conseille cette visite.
Je me suis assise un instant dans le jardin, sur le banc bleu fraîchement peint.
Pas pressée de partir, ou de rentrer m’enfermer à l’hôtel, même si une scène intéressante m’attend, la numéro 35.
J’avais envie de flâner aujourd’hui, ombre dans la foule, de boire une bière aux douces saveurs de mes transgressions d’adolescente, de traverser le pont de fer où les amoureux viennent accrocher un cadenas en forme de serment. Comme une envie folle de les ouvrir tous, de libérer cet amour qu’ils symbolisent, qu’il irrigue le fleuve et se déverse dans le monde. Je crois qu’on en a bien besoin.
Römerplatz, Place de l’hôtel de ville, une exposition : Cœur Nomade. Organisée dans le cadre de la foire du livre, dédiée à Dany Laferrière que j’adore, elle raconte son parcours depuis son enfance jusqu’à son entrée à l’Académie française.
Je lis les panneaux en me raccrochant aux quelques mots d’allemand que je comprends. Les banderoles parlent d’écriture et de d’autres rivages. Et soudain, je m’aperçois que le thème du voyage ne me déchire plus le cœur. Que je ne suis pas restée échouée sur le tarmac pour rien. Je suis ici, à Francfort, d’autres exploration s’ouvrent à moi, dans mon univers d’auteure, mes territoires, process, limites, dépassements…
Profiter du moment présent sans penser à demain.
Dire merci.
Et reprendre ma route.
Direction scène 35…

Comment ne pas penser au chocolat 🍫 dans la maison de Goethe telle que tu la décris. L’Allemagne avec ses villes, l’Elbe, le Rhin, ses régions, l’architecture, sa nature jusqu’à, tout au nord, la fin de ses îles Frisonnes si extraordinaires. Comme je comprends ton ressenti dans ce présent qui te nourrit.
J’en suis très heureuse pour toi. Amicalement. Geneviève
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Quelle douceur, ce texte…. Je déambulais avec toi, sourire aux lèvres.
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Chouette de pouvoir partager ses sourires même à distance. A bientôt 🙂
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Comme une envie folle de les ouvrir tous, de libérer cet amour qu’ils symbolisent, qu’il irrigue le fleuve et se déverse dans le monde. Je crois qu’on en a bien besoin. Merci pour cette belle image, Valérie.
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Merci à toi, de ton soutien 🙂
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Merci Elisa pour ce partage qui m’a fait voyager par procuration. Je t’ai suivie dans tes pérégrinations et je me suis installée dans cette ambiance que tu décris si bien. Je ressens de la sérénité et tu me l’as transmise. Merci pour ce cadeau matinal. J’ai de belles images plein la tête.
Bisous
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Avec plaisir, Francfort est une ville très agréable, à la fois paisible et vivante, et très intéressante. Elle mérite le détour !
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Profites-en à fond. Bisous
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