Automne, la mal-aimée
L’automne est loin d’être la saison préférée dans les sondages, manque de lumière, manque de soleil, les feuilles mortes pendues aux branches, piétinées au sol, le brouillard, la pluie, les vents cinglants…
« C’est pourtant une période très importante pour tous les êtres vivants. C’est le moment où nous devons passer du temps extérieur de l’été au temps intérieur de l’hiver. Une transition qui facilite l’alternance entre le monde des vivants et celui des morts.
L’automne, c’est l’univers qui nous dit que le temps est venu d’accepter les bénéfices donnés par le soleil, sans refuser le tonnerre, le vent et la brume. D’accepter la lumière qui est en nous sans renier nos ténèbres, de concilier toutes les facettes de notre être. »

Nous sommes en novembre, le mois le plus sombre et le plus triste de l’année. Dans mes veines, quelques gouttes de sang russe et toute la mélancolie qui en découle. Me voilà de retour à Bordeaux après cette expérience fabuleuse de résidence d’auteure. Tiraillée entre le bonheur de retrouver ceux que j’aime et les pieds à nouveau englué dans la routine d’un quotidien qui ne me fait plus vibrer mais qui me permet de manger. C’est déjà beaucoup non ?
Novembre, c’est aussi le mois du nanovrimo, ce défi titanesque d’écrire 50 000 mots en 1 mois.
50 000 mots, c’est le nombre minimum d’un texte pour sortir de la catégorie des novellas/nouvelles et être considéré comme un roman.
50 000 mots en 30 jours. 1 666 mots par jour. Dans ce chiffre, celui de la bête, un pacte encré dans le sang, celui d’écrire tous les jours. Cela représente entre 2 et 3 heures par jour. Pas facile quand on travaille et qu’on s’occupe d’une famille. Pour réussir l’expérience, certains se préparent longuement grâce à un synopsis détaillé de leur intrigue, des fiches personnages… D’autres y vont à l’instinct, se laissant guider par leur créativité.
Je peux comprendre que le défi soit exaltant, une course à obstacles, une ligne d’arrivée à franchir. J’avais un peu dans l’idée de pratiquer de cette façon pendant ma résidence mais personnellement ce genre d’objectifs me paralysent. Je le ressens comme une pression qui m’empêche de rêver mes idées et mes mots, une mise sous contrainte de mes inspirations.
Alors j’ai décidé de rester en automne, de prendre le temps pour préparer mon hiver, puis mon printemps à venir. D’écrire à mon rythme, tous les jours, quel que soit mon quotidien, un mot, une phrase, plus si je peux, mais sans pression. Juste pour le plaisir.
Et vous, avez-vous déjà testé ce genre de défi ? Comment l’avez-vous vécu ?
Un peu trop carcan, non ? Ecrire ça doit être être libre, je trouve. La contrainte est sans doute un exercice pour travailler la justesse, la précision, éviter l’inutile et le superflu? Mais pourquoi les supprimer? Ils ont un sens aussi, non? Partir la plume légère dans un texte, se laisser planer dedans…et puis on voit à l’atterrissage si ça fonctionne? Moi, je n’écris pas professionnellement, mais je te connais un peu , Elisa, et plus tu avances plus j’ai le sentiment que c’est ça, que tu veux, la liberté et des horizons, de l’infini…Je me trompe? Je t’embrasse bien fort
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Oh que non, tu ne te trompes pas. C’est mon dilemme actuel, perturbant. Comment me débarrasser de ce qui pèse trop lourd maintenant mais qui m’a construite ? Comment me priver de vêtements encombrants et en même temps si chauds… Là est ma question ! Amitiés, bises 🙂
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Cc Elisa comme je te comprends…Perso, écrire autant de mots me détruirait à petits feux !! Une phrase, dix phrases ça je le peux mais sur un mois 50000 mots ….Impossible pour moi ! Ceux qui le font sont courageux et doivent se sentir en-dehors de la vie.
Moi je n aime pas l automne, novembre surtout…et maintenant encore moins qu avant car mes parents sont partis le 12 et 13 de ce mois là…et puis tout me raccorde à mon mari : son anniversaire et notre anniversaire de rencontre : 41 ans le 22.
Comment aimer un mois qui nous rappelle tant de souvenirs. Maintenant que tout est fini…j aime le printemps et le renouveau et j espère juste que 2022 sera mon renouveau à moi. La solitude me bousille la vie..il faut du temps au temps comme on dit..
Tiens le coup m’a belle Elisa et reprends le cours de ta vie mais n en fait pas une routine…la routine, ça tue !!! Je t aime fort
Bisous. Annick❤
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Les saisons ont leur caractère propre, lumière, odeurs, paysages, souvenirs d’enfance ou d’adulte qui ont forgé leurs liens avec nous. Je comprends ton aversion pour l’automne. Je te souhaite de la traverser le mieux possible. D’autres printemps t’attendent. Amitiés, Bisous, Elisa
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