d’Elisa à Valérie
On ne le dira jamais assez, il faut se méfier des débuts d’année.
Certains formulent des vœux qui vont se réaliser, d’autres rêvent à des étoiles accessibles ; d’autres encore se lancent dans des projets fous qui les entraînent au large sans bouée…
Il y a 10 ans tout juste, nous étions en 2013 quand je me suis lancé ce défi.
Écrire un roman.
À cette époque, je composais déjà des nouvelles. J’aimais tricoter une intrigue pour cueillir mon lecteur dans un twist final à lui donner le tournis. Mais étais-je capable de mener une histoire qui reste debout sans la voir s’écrouler autour de la page 30, 70, 120… ?
Alors, je me suis lancée dans l’écriture d’un roman.
Et j’ai découvert ce que représentait d’achever un manuscrit de 200 pages, de travail, de rigueur, de travail encore, de temps quand les autres s’amusent, de travail encore plus, de grandes joies, de flash de terreur froide à la pensée de l’erreur fatale qui se niche dans le synopsis, de travail toujours…
Et j’ai adoré !
Peu importe la quantité de sueur, je me sens rarement aussi vivante que lorsque j’écris.
Donc j’ai terminé ce premier roman, qui a obtenu deux prix de lecteurs, qui s’est vendu à plusieurs milliers d’exemplaires. Puis j’en ai écrit un deuxième qui a été publié et qui est en train de rencontrer son public. Puis j’ai obtenu une bourse de création en résidence d’écriture, ce qui m’a permis d’écrire le troisième. Je suis en train de composer le quatrième…
Bref ! J’écris. Je gribouille, griffouille, gratouille…
Et à chaque fois, le même phénomène se reproduit.
Une fois écrit, ce roman mérite-t-il d’être publié ?
Une fois publié, qui va dépenser un billet pour l’acheter ?
Une fois acheté, est-ce qu’on va aimer l’histoire, les personnages ?
Tous ces doutes m’accompagnent depuis dix ans.
Une décennie à subir leurs assauts qui jamais ne cessent.
Combien de romans me faudra-t-il écrire pour que je me sente légitime ?
Combien de lecteurs qui achètent mon livre ?
Combien de retours enthousiastes ?
Je suis en train de comprendre que ces questions ne se lasseront jamais de me tourmenter, qu’elles seront toujours prêtes à bondir à la moindre occasion pour dévorer ma confiance fragile. Que peu importe le nombre de compliments, une seule critique aura le pouvoir de me terrasser, me jeter plus bas que terre, dans les affres de la grotte aux doutes…
Tant que je ne saurais pas qui je suis en tant qu’autrice et ce que j’ai envie d’écrire au plus profond, je serai leur proie offerte et vulnérable.
Quand j’ai commencé, je rêvais d’écrire l’amour à la manière d’une Marguerite Duras, l’aventure comme Victor Hugo et de dénoncer les injustices sociales à l’instar d’un Émile Zola. Le tout dans un seul livre.
Trois romans plus tard, je m’aperçois que j’aime jouer avec les mots et danser sur leur musicalité mais je les aime encore plus quand ils véhiculent l’émotion et me transportent dans un autre monde. J’aime raconter des histoires et plus que tout, j’aime relayer les mémoires. J’écris pour parler aux silences. J’écris ce que je vois et au-delà, ce en quoi je crois.
D’un côté, il y a ce monde en décomposition, pertes humaines et pertes de repères.
Tant de personnes en errance, qui s’effacent, plus une trace…
Il y a ces jours et ces nuits, boucles en cauchemars, aucune issue possible.
Il y a ces corps malmenés, ces blessures infligées aux plus vulnérables
par ceux-là mêmes qui auraient dû les en protéger.
Il y a cet arsenal de mensonges, coercitions, trahisons, au nom du profit, celui de quelques-uns.
Il y a ces abandons, au bord des routes en danger.
Et au final, ces bras qui renoncent, ces cœurs qui s’enfoncent.
De l’autre côté, il y a ce souffle qui se lève et révèle la magie de l’univers.
Il y a la vie, la naissance et la mort.
Il y a l’émerveillement et les doutes qui ouvrent sur de nouveaux horizons.
Il y a l’amour et la main tendue, l’inattendu qui ré-enchante la grisaille…
Parfois aussi, il y a ces fins heureuses auxquelles s’accroche l’espoir.
Entre obscurité et aube nouvelle, je fraye mon chemin.
Car au plus profond, il y a ces révoltes qui cherchent leur voix.
Un petit bout de mot qui roule pour ne pas être enterré sous la mousse.
Un cri qui monte, qui perce les silences, au-delà de la nuit et des bonnes consciences.
Mes romans relayent les mémoires de ceux qui ont perdu leur histoire.
Pour poursuivre ma route, j’ai pris conscience que j’avais besoin de nourrir mon authenticité. C’est pourquoi j’ai décidé d’enlever mon masque, d’avancer à visage découvert, prête à m’exposer.
En 2023, je referai le chemin à l’envers, je ne serai plus Élisa vivant sous le nom de Valérie, mais Valérie écrivant sous le nom d’Élisa.
Je referai le chemin à l’envers, d’Élisa à Valérie, riche de toutes les expériences, explorations et explosions que j’ai eu la chance immense de vivre depuis dix ans.
Vous venez avec moi ?
À bientôt,
Valérie (Elisa)
PS : Je suis accompagnée sur mon chemin par Florence, une coach absolument fabuleuse, très fine dans ses analyses et animée de cette bienveillance qui vous aide à grandir dans le respect de qui vous êtes. Pour en savoir plus, cliquez ici.
oui, je viens !
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Cc Valérie…..Eh ! Bien, là tu t es lâchée on dirait ???….De Elisa à Valérie ou de Valerie à Elisa, tu es et resteras la même pour nous et cette belle personne empathie et pleine de talents. Bien sûr que moi je te suis dans tes nouvelles aventures et j aurai du mal d ailleurs à ne pas le faire personnellement car tu as un style d écriture que j adore et qui me transporte. Pas besoin de prendre de la drogue avec toi car on rentre dans tes histoires et on a l impression d en être l héroïne… tu nous submerges d emotions et de plein bonheur. Alors oui écris, encore et encore, et régales nous de tes histoires.!!! J aime cette belle personne que tu es et tu restes une des plus belles personnes que j ai rencontré. Alors merci pour tout ça, Valérie, merci d avoir été aussi là pour moi quand c était pas le top. Je suis une de tes fans inconditionnelle. Gros bisous. ANNICK
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Hello chère Annick. J’adore l’idée que mes histoires embarquent vers l’évasion et l’émotion, drogue sans danger, sauf celle de rêver trop haut. A bientôt, Bises, Valérie
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Très chère Valérie , car pour moi tu as toujours été Valérie qui écrit sous le nom de Elisa !!!! Je te souhaite des mots , des mots et toujours des mots pour 2023 !!! Je vois que tu écris ton 4eme roman …En aurai-je raté un ???
Il est toujours plaisant de te lire …tu as les mots justes …merci !
Je t’envoie une pirogue de bonnes ondes et une charrette de bisous casamançais 😘
Peut-être un jour aurai-je la joie de te recevoir dans mon pays de cœur ?…..
Envoyé de mon iPhone
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Non ma chère Maryse tu n’as rien raté. Le troisième n’est pas encore publié. Bientôt, j’espère. J’attrape ta pirogue au vol et je serai bientôt libre d’aller te voir dans ton pays de coeur, que tu me le fasses découvrir. A très vite, je t’embrasse, Valérie
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Tu me fais pleurer, Valérie. Merci pour tout, même si je suis intermittente, je ne t’oublie jamais. Et je t’embrasse bien fort
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Tu ne seras jamais intermittente à mes yeux. Peu importe la fréquence de nos relations, elles sont toujours aussi intenses. Je t’embrasse, A bientôt 🙂
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moi aussi, je t’embrasse !
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Bonne année Valérie 🎉. Ce n’est pas une surprise pour moi, tu en avais il y a longtemps abordé le sujet. Je t’ai un peu « perdue » en cours de route, par oubli. Les neurones vieillissent 😅
Je puis te retrouver, je le sais. 🌹🦋
Laisses-toi vivre avec ton instinct. Laisse ton cœur te guider. Bien chère Valérie, tu es une si belle personne.
Je t’embrasse affectueusement. Geneviève 🎈😘
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Hello chère Geneviève. Tu ne m’as pas perdue. J’ai fait de mon côté une longue pause « réseaux sociaux ». J’avais besoin de faire le point en silence, loin des bruits du monde. J’espère qu’on aura le plaisir de se croiser à nouveau. Je t’embrasse et je pense à toi. Bon courage, Valérie
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Merci pour ton retour douce Valérie. Les réseaux sociaux tels que Fb, et cie, je n’y vais qu’en cas d’urgence. Pour échanger récemment avec une amie de classe. Il me reste un peu WPress qui me rappelle d’excellents souvenirs de créations et d’échanges. ♥️
J’ai suivi ta longue pause, ton bonheur Allemand qui a compensé un projet perdu avec l’arrivée du Covid. Je suis heureuse pour toi de ce passage en Allemagne et de ce que cela a pu susciter en toi.
J’espère que s’ouvrira bientôt un chemin bien large couvert de mots à mettre dans une belle symphonie personnelle. Bisous 😘
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