A… comme accroche

« Tout le monde » vous le répète sur tous les tons. Les premières lignes, les premiers mots sont fondamentaux pour entrer en contact avec son lecteur, le premier étant l’éditeur. Et nous, pauvres auteurs, nous sommes là à nous arracher les cheveux pour trouver ces fameux premiers mots capables d’attirer notre lecteur dans notre univers…

D’après ce même « Tout le monde », il existe 4 clés pour réussir son incipit :

  • Faire appel à l’émotion
  • Écrire avec les 5 sens
  • Susciter l’empathie
  • Jouer sur la curiosité du lecteur

Prenez une pincée de chaque ingrédient, ajoutez un soupçon de sexe et de sang euh… du sel et…. Aaaaaarggh ! STOP ! L’écriture n’est pas une recette de cuisine !

Alors, on arrête de stresser avec cette histoire d’incipit parce que si vous laissez faire, c’est votre processus d’écriture qui va en pâtir.

L’important n’est pas de trouver d’entrée les mots parfaits
mais d’entrer en écriture, de poser les premiers mots sur la page.

La première page écrite ne sera pas obligatoirement la première page du livre. Ce n’est qu’une porte qui permet à l’auteur d’entrer dans son histoire. Une fois qu’il en a franchi le seuil, qu’il s’est engagé sur le chemin, la porte n’a plus de raison d’être, elle disparait loin derrière.

Entrez dans votre histoire, laissez-la filer. Permettez-lui de vous imprégner de son atmosphère. Écoutez-la vous dire ce que vous voulez raconter. L’accroche viendra à vous quand elle sera prête. Elle arrivera par surprise et ce sera comme une évidence.

Pour mon premier roman, j’ai supprimé les 30 premières pages. Pour le deuxième, l’accroche est arrivée alors que j’écrivais la page 147…

Restez ouvert et laissez venir à vous votre incipit.