M… comme Motivation

Écrire un roman, c’est une aventure au long cours. Après l’élan du départ, les difficultés arrivent et parfois, on se demande ce qu’on est allé faire dans cette galère. La motivation s’effrite et il est de plus en plus difficile de s’installer devant sa page blanche.

Encore un article assez long sur un sujet rebattu
(est-ce que je vais oser vous en remettre une tartine ?)

Dans la grande aventure du roman, les obstacles sont nombreux. Inutile de se voiler la face.

Inutile non plus de paniquer. Un problème rencontré en cours d’écriture peut être vu non comme un obstacle mais comme un défi à relever et il existe une palette impressionnante de techniques qui permettront de les résoudre en temps voulu.

Dans l’intervalle, ce qui est important, c’est de continuer à écrire sans se laisser arrêter par ces problèmes qui peuvent trop facilement se transformer en prétextes pour abandonner.

J’ai une question à vous poser. 
Que faites-vous quand vous vous trouvez devant un mur ?

  • Vous faites demi-tour, tant pis, il existe bien un autre chemin ailleurs. D’ailleurs, il paraît qu’ils mènent tous à Rome…
  • Vous l’explorez à la recherche d’un passage, une porte dérobée, une brèche dans laquelle vous glisser…
  • Vous l’escaladez. Rien ni personne ne peut se mettre en vous et votre horizon…

J’ai une autre question à vous poser (promis, après j’arrête).

Êtes-vous certain que votre réponse est valable pour tous les compartiments de votre vie et tous les sujets ? N’y a-t-il pas des fois où vous allez faire demi-tour, certaines fois où vous grimpez tout en haut sans vous poser de questions et d’autres fois encore, où vous cherchez un passage, même minuscule ?

Si l’on creuse un peu, on s’aperçoit que notre réaction face à un obstacle dépend souvent de notre humeur du moment-là de notre envie d’aller plus loin. En clair, de notre motivation et de notre dynamique intérieure.

Donc, on se détend. On arrête de chercher une réponse technique et on prend soin de soi.

Le meilleur moyen de conserver sa motivation, c’est de ne pas remettre son écriture à demain et d’écrire aujourd’hui et tous les jours qui suivent.

Écrire tous les jours permet de conditionner son cerveau au fait qu’écrire n’est pas une option. Jour après jour, vous vous créez un rituel qui apaise vos appréhensions et vous aide à lutter contre la procrastination.

Ceci étant dit, il existe quelques astuces pour éviter que cette méthode ne devienne à son tour source de pression.

Tout d’abord, la durée de votre séance quotidienne d’écriture. On est bien d’accord, il y a certains jours où l’on se sent dans un état plus proche de la baleine échouée que d’un dauphin qui cabriole dans les vagues.

Sachant que 10 minutes par jour suffisent pour perpétuer ce processus de ritualisation, inutile de s’infliger un objectif d’écrire par exemple une heure par jour. Programmez-vous sur ces 10 minutes et ensuite, voyez comment vous vous sentez en fonction de votre niveau d’énergie.

Autre astuce.
Écrire même si…

Même si les mots refusent de venir se mettre au service de vos idées, même si vos idées restent enfermées dans leur grotte… écrivez ! Si vous n’y arrivez pas, écrivez que vous n’arrivez pas à écrire. Écrivez à vos mots, dites-leur ce que vous ressentez, à quel point ils vous énervent alors que vous aviez tellement envie, vous avez même le droit de les insulter !

Ou alors écrivez vos intentions, racontez la scène que vous aviez prévu d’écrire et qui se refuse à vous, racontez comment vous auriez aimé qu’elle s’inscrive dans l’histoire, écrivez à vos personnages en leur demandant où ils sont passés…

L’écriture vient en écrivant.

Je suis prête à parier mon meilleur stylo que si vous vous lancez à écrire peu importe sur quoi, vous basculerez dans votre récit sans même vous en apercevoir. Et si ce n’est pas le cas, au pire, vous aurez balisé le terrain pour le lendemain.